top of page

Raccordement ferroviaire de l’EuroAirport : Il faut poursuivre la route choisie

  • Photo du rédacteur: Alliance GloBâle
    Alliance GloBâle
  • il y a 4 jours
  • 3 min de lecture

L’État français a récemment communiqué qu’il a suspendu, avec effet immédiat, sa participation dans le projet du raccordement ferroviaire de l’EuroAirport. Il a indiqué comme raison qu’une partie du financement ne soit pas assuré. Cette décision a surpris les collaborateurs du projet, car plusieurs bailleurs de fonds avaient déjà confirmé leur investissement dans le projet, qui aurai dû démarrer en 2026. 


Emanuel Barth, Leiter trireno
Emanuel Barth, directeur trireno

Cependant, il ne s’agit pas du premier arrêt dans le parcours du projet transfrontalier. Les organismes responsables de la France, de l’EuroAirport, de la Suisse et du Land de Bade-Wurtemberg connaissent alors bien la situation. Chaque étape depuis 2010, depuis les études préliminaires, à travers de l'avant-projet générale et jusqu’à l’avant-projet détaillé, les partenaires ont dû renégocier la clé de financement dans une procédure compliquée. Les travaux techniques restaient durant ces périodes. En 2018, le projet a été éliminé de la liste prioritaire française suivant le

« rapport Dunan » pour une courte durée, et l’avis de financement de l’UE en 2024 a également déconcerté les porteurs du projet « raccordement ferroviaire de l’EuroAirport ». Mais à chaque fois, les organismes responsables se sont souvenus du fait que le projet est important et sans alternative réaliste et qu’alors, il faut impérativement le continuer. Et ceci sera pareillement le cas dans la situation actuelle.


Certainement, le projet constituait toujours l’objet d’un débat. Ce n’est alors peu surprenant que les critiques se font entendre déjà. Ils apportent la relation entre le raccordement ferroviaire et l’exploitation de l’aéroport. Et l’effet qu’un raccordement ferroviaire aura alors, selon eux, sur les émissions y produites. Cette argumentation manque de la profondeur ; Un raccordement efficace et fiable du terrain de l’aéroport au réseau de trafic publique sert, en plus des voyageurs, aux 6’000 collaborateurs qui travaillent en proximité directe de l’aéroport. De plus, ce nombre de personnes profitantes augmentera dans les prochaines années avec l’élargissement des zones de développement dans la ville de Saint-Louis. 

Directement lié à la station ferroviaire, nous aurons une plaque tournante multimodale, permettant aux lignes de bus de la région à forte concentration urbaine de Saint-Louis et du Sundgau un transfert facile au système des trains. Ceux qui connaissent par exemple l’aéroport de Zurich savent qu’une grande partie des voyageurs n’y change pas vers l’avion, sinon à un autre moyen de transport. 

Ces passagers qui pourraient transférer sur les voies à l’EuroAirport signifient un soulagement au-delà des routes bouchonnées. Le transfert est une des conditions pour que le trajet de RER entre Bâle et Mulhouse puisse être développer. Ceci permettra un horaire dense et régulier même en dehors des périodes creuses, y inclus les fins de semaine. La longue de la route, tout le monde en profite, peu importe s’ils utilisent la nouvelle station à l’aéroport ou non. 

Finalement, le projet renforce le trafic ferroviaire entre la Suisse et la France sur un niveau supérieur. Surtout sur un passage de six km entre Saint-Louis et Bartenheim, la double voie existante sera complétée par deux voies supplémentaires, un accroissement signifiant de la capacité. Sur la base de ceci, d’autres extensions de voies à quatre sont planifiés et entre Bâle et Saint-Louis, et entre Bartenheim et Mulhouse. De cette manière, un départ des trains RER toutes les 15 minutes devient possible entre Bâle et Mulhouse et des trains de fret supplémentaires peuvent utiliser le couloir de transit de fret côté gauche du Rhine. Cette ligne permet également un meilleur raccordement de la Suisse au réseau de trains à grande vitesse en France. 

 

Il s’agit alors d’un enjeu de grande importance. Si les organismes responsables souhaitent garder la variété de ce projet, et ceci essentiel pour qu’il puisse profiter d’un soutien si vaste, il faut continuer de manière décisive sur la route prise. Il est certainement important de considérer des goulets d’étranglement financiers et d’y chercher des solutions, telles comme de tours de soutient supplémentaires par l’UE ou d’autres sources d’argent. Mais d’appliquer une politique d’austérité qui détruit 15 ans de planification et un projet à intérêt public n’est pas à être considérer orienté vers l’avenir ni responsable. 

 
 
 

Commentaires


bottom of page