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« Un aéroport unique et des défis également uniques »

  • Photo du rédacteur: Alliance GloBâle
    Alliance GloBâle
  • 26 mars
  • 6 min de lecture

Après presque dix ans en tête de l’EuroAirport, Matthias Suhr se souvient d’une période pleine d’expériences. La pandémie de Covid en était particulièrement marquant et a posé de grands défis à l’aéroport. Néanmoins, celui a pu maintenir ses affaires pendant la crise sans soutien des États français et suisse, et sans licencier des employés. Aujourd’hui, l’EuroAirport démontre des finances en bon état et déclenche des impulsions importantes pour une aviation plus durable et pour une amélioration de la qualité dans la perspective des voyageurs. Dans notre entretien, Matthias Suhr parle de ses plus grands défis et de l’équilibre entre les intérêts économiques et écologiques. 

Le directeur partant de l'EuroAirport en entretien
C'est fini: Matthias Suhr quitte son poste directoral à l'EuroAirport après dix ans

Vous avez dirigé l’EuroAirport depuis 2015. Quel était à votre avis le défi le plus important ? 

C’était certainement la pandémie. Une crise d’une telle amplitude, l’aéroport n’a pas dû en survivre une dans tous ses 75 ans. Beaucoup de personnes travaillent à l’aéroport sont dépendants de son fonctionnement. Nous avons réussi de garder tout notre équipe malgré les incertitudes, et sans soutien gouvernemental. En plus, notre aéroport a joué un rôle important dans la gestion de la pandémie en ce qui concerne le transport des médicaments, des masques et des patients.


Quel développement ou quel projet de l’EuroAirport vous rend le plus fier ? 

Je n’aimerais pas souligner un seul projet, sinon mettre le point sur le développement complet de notre aéroport unique. Notre tâche consiste en reliant la région trinationale le mieux possible en ce qui concerne le trafic aérien, tout en considérant les principes de durabilité. A mon avis, nous avons bien géré cette tâche difficile.


Est-ce que vous pouvez nous expliquer vos pensées en plus détails ? 

Volontiers. Aujourd’hui, nous offrons une variété attrayante de destinations en tout Europe, mais aussi à travers des vols long-courriers à Dubaï et à Montréal. Le domaine de fret, qui réagit rapidement aux fluctuations économiques, reste stable grâce à une planification prévoyante d’infrastructure. Avec la halle de fret à température contrôlée, nous disposons d’une infrastructure qui est moderne et essentielle pour les affaires pharmaceutiques. Les entreprises d’entretien et d’aménagement qui ont siège ici à l’EuroAirport font partie d’une des plateformes les plus grandes de son métier au monde entier. Et tout cela à l’EuroAirport ! C’est à cause de ces développements que je suis fier.


La pandémie a beaucoup touché l’aviation. Comment est-ce que vous vous en êtes sorti à l’EuroAirport et qu’est-ce que vous avez appris dans le procès ? 

En gros, nous avons très bien géré la pandémie. L’aéroport est aujourd'hui en très bonne forme. Grâce au redressement du trafic, nous étions capables de faire des investissements dans l’infrastructure de l’aéroport. C’est important pour moi d’y souligné que nous n’avons pas reçu des aides gouvernementales pendant la crise entière. Nous avons profité que des indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail de la Suisse et de la France. Et il ne fallait quand même pas licencier des collaborateurs. Ceci était important pour moi, surtout dans cette période difficile. Après tout, la plupart de nos collaborateurs vient de la région et est étroitement liée à l’aéroport.


La pandémie a aussi montré qu’en tant qu’aéroport, nous sommes très dépendants sur nos activités commerciales habituelles. C’est aussi pourquoi l’EuroAirport réfléchit sur le développement de nouvelles opérations commerciales comme par exemple les énergies renouvelables.


La durabilité joue un rôle de plus en plus grand dans le trafic aérien. Quelles mesures est-ce que vous avez pris pour que l’aéroport soit plus durable ? 

Nous considérons dans les décisions tous les trois aspects du développement durable pour achever la durabilité économique, sociale et écologique. En ce qui concerne l’environnement, nous mettons un poids particulier sur la réduction du bruit aérien nocturnal ainsi que celle des émissions de CO2. En ce qui concerne le bruit aérien, nous avons déjà fait un grand progrès dans les dernières années. Grâce à l’interdiction de planifier des vols après 23 heures, le nombre de vol qui décolle après cette heure a fortement diminuée. Avant la pandémie, nous avons encore enregistré 1’535 départs après 23 heures, l’année passée, nous étions à 592. Nous sommes déjà contents de ce résultat. Car il y a encore une production de bruit aérien nocturnal trop élevée dans le sud et le sud-ouest de l’aéroport, nous envisageons des mesures additionnelles.


En ce qui concerne nos propres émissions de CO2, les seuls sur lesquelles nous pouvons agir, nous nous sommes posé l’objectif ambitieux d’achever la zéro émission nette jusqu’à 2030 au plus tard.

 

L’EuroAirport relie trois pays – quels défis particuliers est-ce que cette structure trinationale apporte ? 

L’EuroAirport est le seul aéroport binational du monde avec une zone d’influence de trois pays. Dans la perspective suisse, nous sommes un des trois aéroports nationaux, dans la vue française, nous sommes considérés un des grands aéroports régionaux. Il faut alors répondre aux attentes des deux catégories en suivant principalement les lois et le droit de la France. Ceci amène ses défis. Particulièrement lors de la pandémie, l’effet des régulations variées est devenu évident - il y avait des périodes où les voyageurs vers la France ont dû subir des conditions très strictes, tandis que les passagers vers la Suisse ont pu continuer vers Bâle sans soucis. Au même temps, nous profitons aussi des conditions générales différentes. En France, nous avons un accès direct au réseau d’autoroutes, qui ne connait pas l’interdiction de circuler la nuit comme la Suisse. C’est pour nous un grand avantage dans la préparation du vol de fret. En général, nous trouvons dans nos tâches quotidiennes des solutions pragmatiques.


Nous voyons souvent des discours sur la pollution phonique et la période de restriction des vols de nuit. Comment est-ce que vous avez cherché de trouver l’équilibre entre les intérêts économiques et les besoins des riverains ? 

Pour fonctionner, il est impératif que l’EuroAirport soit accepté de la plupart des riverains. De maintenir cette acceptation n’est pas toujours facile avec notre aéroport qui a été construit dans une zone peu peuplée, mais qui est aujourd’hui considéré un aéroport urbain. Néanmoins, nous voyons que l’aéroport en tant qu’aéroport régional reçoit le jour présent beaucoup de soutient des voisins trinationaux. Ceci démontre que l’équilibre entre les besoins de l’économie et de la population d’avoir un bon réseau de vols et alors la revendication du silence nocturne se trouvent à chaque fois.


Quelles mesures que vous avez déclenchées resteraient pertinentes pour l’avenir de l’aéroport même après que vous n’y travaillez plus ? 

Je pars d’un EuroAirport qui dispose d’une situation financière excellente. Le réseau de destinations de ses vols répond aux besoins de la région. Les entreprises qui ont siège à notre aéroport sont des employeurs importants et contribuent à la position de l’aéroport comme facteur d’économie régional. Notre domaine de fret peut rapidement réagir aux fluctuations économiques grâce à son infrastructure adaptive. Une autre chose qui porte beaucoup de poids pour moi, c’est que la qualité de notre aéroport augmente de manière continue dans les yeux de nos passagers. Il est connu que l’EuroAirport n’as pas été conceptualisé pour le nombre de passagers qu’il accommode aujourd’hui. Les voyageurs ne le retrouvent alors pas sur le niveau de qualité attendu lors des heures de pointe. Grâce à l’agrandissement côté terre de l’aérogare qui est maintenant planifié, nous améliorerons la qualité à moyen terme.


L’aviation fait face à beaucoup de changements à cause des coûts d’énergie montants, des nouvelles technologies et des régulations environnementales. Comment voyez-vous l’avenir de l’EuroAirport pour les dix années prochaines ? 

Tout d’abord, il va améliorer encore dans les années prochaines sa qualité. L’agrandissement du terminal en fait une partie. Je suppose que les vols seraient plus chers dans dix ans. Les régulations écologiques de plus à plus strictes résulteront peut-être dans une meilleure gestion de la pollution phonique nocturnale et les émissions de CO2. Une prédiction sur comment les prix augmentés affecteront la demande pour les vols, je n’ose pas en faire une.


Qu’est-ce que vous va manquer le plus ? 

Ce qui me manquera le plus, ce sont les personnes. Les collaborateurs, qui m’ont soutenus et soulagés les derniers dix ans, et qui sont les vrais responsables de notre succès. Nos partenaires manqueront aussi, car nous avons des relations proches et nous avons presque toujours trouvé ensemble de bonnes solutions.


Que sont vos plans personnels après votre départ ? 

J’aimerais bien structurer ma vie de façon un peu plus calme et suivre mes intérêts pour lesquels je n’avais souvent pas le temps les années passées. C’est possible que vous aura encore des nouvelles de ma part, mais cela ne sera certainement plus en tant que directeur de cette magnifique entreprise appelé « EuroAirport ». 

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